Selon la définition du Sommet mondial de l’alimentation, en octobre 1996, la sécurité alimentaire est atteinte lorsque « tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ».
L’insécurité alimentaire est liée à deux problématiques, la disponibilité et l’accessibilité.
La disponibilité (le fait qu’il y ait assez de produits alimentaires pour nourrir la population) est résolue au niveau mondial – où l’on assiste plutôt à un phénomène de surproduction – mais ne l’est pas au niveau de certains pays. Il s’agit alors d’un problème de souveraineté alimentaire (autosuffisance) qui est lié à différents problèmes (méthodes productives archaïques, terres arides, aléas climatiques, prédateurs divers, etc.). Lorsque le pays n’a pas atteint la souveraineté alimentaire, il est obligé d’importer le complément nécessaire. Se pose alors le problème économique lié à la pauvreté éventuelle de ce pays, renforcé de différents problèmes (évolution du taux de change, balance des paiements, endettement, etc.).
En ce qui concerne l’accessibilité (le fait que la population puisse acheter les produits disponibles), qui est essentiellement le problème de l’insécurité alimentaire urbaine, il est directement lié au problème de la pauvreté monétaire des populations.